2 mois en Australie : le bilan
11 mars 2016, pleine d'assurance et à moitié tremblante de fatigue, ( bref en plein jetlag ) , je roulais tant bien que mal une valise aussi grande que moi ( ce qui reste assez relatif au vue de ma taille d'une grandeur toute aussi relative...) hors de Southern Cross Station.
Le bébé oiseau a déployé ses ailes, et après un interminable voyage et quelques chinoiseries, se posa sur le territoire Australien.
C'était fait, j'étais en Australie, j'étais à Melbourne, je pouvais cocher la case "Rêve réalisé x"
Je sentais que j'étais en train d'accomplir quelque chose d'un peu flou, mais assez dingue.
Tout est nouveau, la langue, la monnaie, le sens de circulation, la météo, les gens, la nourriture... Tout réapprendre, tout recommencer de zéro. Vive la jeunesse, vive la folie !
Et 2 mois après, on en est où ?
Mes dernières économies sont passées dans mon voyage prévu à la dernière minute en Indonésie fin avril ( que je ne regrette absolument pas, vous allez voir dans les prochains blogs, c'est de loin le plus beau voyage de ma vie! )
Avec un loyer à payer tout les mois et pas de travail fixe malgré des dizaines de candidatures dans toute la ville et alentours, je suis devenue spécialiste en préparation culinaires à base de noodles (nouilles instantanées) riz blanc et thon en boîte. Forte d'une grande expérience en cuisine de l'Oeuf, je le décline à toutes les cuissons.
Partie en Australie avec un peu moins de 3000€, s'installer directement à Melbourne s'avère légèrement plus compliqué que ce que peuvent vanter les expats et forums de PVTistes en tout genre.
Certes l'Australie est un pays magnifique, avec une ouverture d'esprit et un accueil chaleureux, on y trouve des offres d'emplois régulièrement... Mais également une concurrence extrêmement rude due à la forte population de la ville et à sa popularité chez les voyageurs/backpackers. Sans parler du fait que la limitation du Working Holiday Visa ferme bien des portes notamment dans mes domaines de prédilections que sont la communication et la création, dont les jobs reviennent tout naturellement aux citoyens australiens.
Etant quasiment bilingue et pleine de ressources, je me retrouve dans une situation assez délicate à l'heure actuelle, à réduire mes repas et mes sorties pour m'assurer un toit pour le mois à venir.
Je ne regrette absolument pas mon départ pour l'Australie malgré ma situation, ayant la chance de côtoyer des gens tous plus extraordinaires les uns que les autres dont ma colocataire polonaise Kasia qui me soutient au quotidien et mes voisins complètement décalés qui ne manquent pas de me redonner le sourire en passant le pas de ma porte...
Le soutient de ma famille également m'est très important, et j'apprend à demander de l'aide désormais lorsqu'elle devient nécessaire, quitte à placer ma fierté de côté et accepter que réussir à l'étranger prend évidemment bien plus que quelques semaines...
Mais je garde en tête que l'aventure n'est pas finie.
Il me reste encore jusque mars 2017 pour découvrir l'Australie et probablement quitter Melbourne le temps de laisser passer l'hiver selon l'avancement de ma situation financière.
Reprendre ma valise et repartir voyager ? Ce qui m'a le plus plu à mon arrivée. Découvrir, rencontrer, échanger...
Et surtout enrichir ma base de données photos à l'autre bout du monde. Ce côté là de l'aventure me comble de bonheur et pour ce que j'avais en tête, l'objectif est pleinement atteint. Je garde toujours cette même passion quand mon oeil passe au travers du viseur de mon appareil, le monde peut bien continuer à tourner, rien ne m'importe plus que les merveilles que je suis amenée à capturer ici.
Pour résumer, la situation à 15.000km de mon pays natal est quelque peu acrobatique et risquée, mais je garde près de moi mon appareil photo donc le sourire et la passion.
Le prochain blog arrivera sous peu, et sera dédié à la première partie de mon voyage en Indonésie, à savoir Séminyak à Bali. Un blog nettement plus ensoleillé que celui ci, riche en découvertes et en splendeurs tropicales ! :)